La sexologie
Dans son rapport de décembre 2016 concernant la sexologie clinique, le Conseil Supérieur de la Santé se propose de définir la sexologie comme suit :
« La sexologie clinique est une discipline clinique dans laquelle des théories, méthodes et techniques issues des sciences biomédicales et psychosociales sont mises au point et appliquées de manière autonome, par un professionnel de la santé spécifiquement formé, dans le but d’améliorer la santé sexuelle de toutes les personnes, malades ou en bonne santé, de couples, de familles, groupes ou communautés, en visant d’une part à protéger, promouvoir et optimiser la santé sexuelle, favoriser l’éducation, la prévention et le conseil en santé sexuelle ; et d’autre part à recevoir, évaluer, faire des bilans diagnostiques, traiter ou réorienter, face à une plainte, des inquiétudes, des questionnements ou des symptômes occasionnant une souffrance significative, relatifs à l’exercice de la vie sexuelle ; par une approche (basée autant que possible sur l’évidence) pluridisciplinaire et holistique qui tient compte de l’environnement de la personne et en collaboration avec d’autres professionnels, dans le respect du cadre juridique, déontologique et éthique ».
En deux mots
La sexologie vise à améliorer la santé sexuelle dans le respect de l’individu, de son intégrité et son intimité.
Défense du titre de sexologue
Depuis quelques années, des discussions se tiennent au niveau politique à propos de la reconnaissance officielle d’une série de « nouvelles » professions de la santé, dont la sexologie clinique
Les positions de la SSUB sur la question se résument en trois grands points :
- La sexologie est une profession à part entière.
Nous refusons que la sexologie clinique soit mise sous tutelle d’une profession tierce. Le souci d’interdisciplinarité théoriquement en vigueur dans le champ entier de la santé ne peut servir de prétexte au contrôle unilatéral d’une profession par une autre (i.e. la médecine ou la psychologie clinique). Ce principe a pour corollaire l’affirmation de notre déontologie. - La sexologie est multidimensionnelle.
Nous critiquons la propension à laisser la sexologie clinique se restreindre au seul champ de la santé mentale, un concept qui au demeurant fait l’impasse sur l’étroite intrication des facteurs psychologiques, biologiques et sociaux. - La formation en sexologie doit être valorisée.
Nous revendiquons le droit pour les diplômés de sexologie à l’éligibilité aux formations débouchant sur un titre reconnu de psychothérapeute.